Lady Macbeth de Mzensk de Chostakovitch
Paris, Opéra Bastille, le 17 janvier 2009
La défonce d’Eva-Maria Westbroek
Une production forte, brutale, sans concessions, pour une œuvre forte, brutale, sans concessions. C’est mieux que légitime, nécessaire. Paris n’avait encore vu qu’une Lady affadie dans du décoratif.
Le coup de poing signé Martin Kusej, sa crudité, sa cruauté étaient connus de ceux qui ont vu en DVD la fulgurante production d’Amsterdam. Davantage de détails évidemment, de fascinants close-up au DVD, qui suit et montre de près l’inimaginable engagement de tous les interprètes sans exception. Ils sont pratiquement les mêmes ici, l’incroyable (de facilité, de naturel, d’endurance, de musique) Eva-Maria Westbroek en tête. Seul Michael König remplace, en presque aussi bien, Ventris en Sergueï.
Moins de détails donc ici, mais multiplication par dix de l’impact visuel (la scène de pornopéra, avec ses décharges électriques) et sonore (les cuivres hors fosse, les cordes graves) jusqu’à l’authentique secousse ! L’orchestre (qui n’est pas le Concertgebouw) a donné tout ce qu’il savait, avec rudesse, âpretés et réalisme à un parfait Hännchen (qui n’est pas Jansons).
La soirée numéro 1, jusqu’ici, de l’ère Mortier, et qui lui fait honneur.
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