ut pictura musica… Continuo XXII.I.XII

Denis Grenier
Ecrit par Denis Grenier

CONTINUO

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La Ville idéale

XVe siècle, souvent attribué, sans doute à tort, à Piero della Francesca [1412/20 – 1492]

oeuvre conservée au palais ducal d’Urbino, Ombrie, Italie

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Moyen Âge, Renaissance, Baroque, Pré-Classique

La musique ancienne, toute la musique ancienne, rien que la musique ancienne

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Le dimanche

de 14h à 17h heure de Paris,

8h à 11h heure de Québec,

les amateurs de musique ancienne ont accès à une

émission diffusée en direct et sur Internet

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Ils y entendront de la musique,

la plupart du temps disponible sur ce site,

et pourront échanger sur le vif avec le producteur, titulaire de ce blog,

au moyen du chat [anonyme : numéro, pseudo, etc.]

facilement repérable sur le site de la station

CKRL MF 89,1

La radio culturelle

http://www.ckrl.qc.ca

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Parmi les cd qui seront présentés dimanche le 22 janvier 2012, on entendra:

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Saphir productions LVC1126 [2011]

http://player.qobuz.com/#!/album/0886788114876 [livret sur le site]

Les interprètes de l’ensemble A Deux Violes Esgales proposent ici un ensemble d’airs et de pièces instrumentales du XVIIème siècle du manuscrit inédit de Bertrand de Bacilly (1621-1690) . Ce prêtre normand, à la fois poète, compositeur et théoricien, est l’auteur de traités, dont Remarques curieuses sur l’art de bien chanter (Paris, 1re édition 1668, 2e édition 1679).La succession des œuvres suscite l’attention par la diversité des expressions, et les musiciens chantent et jouent les violes, le luth et le théorbe avec une réelle tonicité, mais aussi « dans l’art d’orner » interprètent avec grande délicatesse ces pièces empreintes d’élégance. Avec constance, la poésie affleure, qu’elle soit chantée ou « au bout » des cordes.*

Abraham Bosse, Société musicale, vers 1630

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En hommage au regretté Gustav Leonhardt, décédé à Amsterdam le 16 janvier 2012, à l’âge de 83 ans

Alpha 017 [2001]

Restauré en 1996, l’orgue conçu par Dom Bedos pour l’abbatiale Sainte Croix de Bordeaux est considéré comme l’un des plus splendides instruments baroques conservés. Au fil d’un programme varié, Gustav Leonhardt en déploie les richesses et les beautés. Gustav Leonhardt, orgue Dom Bedos – Pascal Quoirin de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux

Alpha 042 [2003]

http://www.classicstodayfrance.com/review.asp?ReviewNum=553

http://www.classicstodayfrance.com/sommaire/pdigest.asp?perfidx=11252

http://www.lemonde.fr/culture/article/2012/01/18/gustav-leonhardt-rejoint-bach-au-paradis_1631205_3246.html

Gustav Leonhardt interprète en 2003 un ensemble d’œuvres anglaises et allemandes qui s’échelonnent sur les XVIè et XVIIèmes siècles. La première pièce , une Canzon de Hans Leo Hassler surprend par le choix de l’instrument, le claviorganum, un instrument pas si exceptionnel que cela pour les compositeurs de cette époque, contemporains d’une riche facture instrumentale. Gustav Leonhardt fait voyager l’auditeur dans un répertoire d’une riche polyphonie, qui s’émancipe vers la fantaisie et la variation. La danse n’est jamais bien loin, et l’inventivité de la musique italienne n’est pas trahie. Le geste de l’interprète, comme serein et déterminé, se fonde sur l’expression d’une musique intérieure, véritable source de son jeu.*

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Atma ACD2 2508 [2011]

http://www.qobuz.com/album/-bible-old-testament-giuseppe-ottavio-pitoni-orlando-di-lasso-musica-vaticana/0722056250825?qref=dac_2 [livret sur le site]

La monumentale musique chorale de cet enregistrement a été entendue à Saint-Pierre de Rome pendant plus de deux siècles et a marqué l’esprit du catholicisme triomphant tout autant que les réalisations architecturales de la Ville éternelle.Ce disque est constitué des grandes compositions polychorales écrites par de grands maîtres de la Renaissance tels que Giovanni de Macque (v.1550-1614); Roland de Lassus (v.1532-1594) Francesco Soriano (1549-1621); Vincenzo Ugolini (1570-1638); Giuseppe Ottavio Pitoni (1657-1743); and Orazio Benevoli (1605-1672).

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Andrea de Carlo, 2004

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On ignore trop souvent qu’au pays du violon, la famille des violes a encore bénéficié d’un certain succès au début du XVIIe siècle. C’est dans le cadre des concerts privés organisés au palais du cardinal Francesco Barberini que se situe ce “Concerto di viole”. Parmi les compositeurs romains réunis ici, se trouve l’énigmatique Cherubino Waesich, auteur de la plus importante publication de “canzoni” et de madrigaux destinés à ces formations.

Ricercar RIC 320 [2012]

http://www.qobuz.com/album/girolamo-frescolbaldi-domenico-mazzocchi-giovanni-pierluigi-da-palestrina-il-concerto-delle-viole-barberini/5400439003200 [livret sur le site]

Le Complesso di viole au Palais du Cardinal Francesco Barberini au début du XVIIè siècle aurait comporté 6 violes. Il accompagne des madrigaux « concertés avec instruments » ou joue des œuvres vocales.Les Canzoni a cinque di Cherubino Waesich da sonarsi con le viole da gamba, musique de la seconda pratica avec basse continue sont composées pour les violistes de ces concerts privés: les canzoni dans une écriture très brillante en imitations, et demandes et réponses, nécessitent de la virtuosité de la part des interprètes. Les madrigaux ajoutent aux voix une écriture pour les violes en doublure ou en accompagnement, mais aussi pour des passages instrumentaux.L’ensemble dirigé par Andrea di Carlo interprète aussi des œuvres de Frescobaldi, Mazzocchi, Palestrina, Kapsberger, madrigaux et pièces pour clavier. Celles-ci acquièrent un pouvoir expressif car le jeu des violes permet accents, phrasés et nuances dans l’interprétation de ces pièces polyphoniques, avec une pratique dans l’art de la diminution déjà en vigueur au XVIè siècle. C’est un véritable bouquet d’émotions, avec douceur, chaleur et sensualité, avec ces mouvements tout en courbes dans ce langage pourtant savant des XVI et début du XVIIè siècles.*

Pietro da Cortona, Allégorie de la Divine Providence et de la Gloire des Barberini, 1633-39, Rome, Palais Barberini

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Dynamic CDS 584 [2008]

http://www.qobuz.com/album/giuseppe-gaetano-boni-boni-gg-cello-sonatas-op-1-nos-1-3-8-12/8007144605841 [livret sur le site]

Pietro Giuseppe Gaetano Boni, « virtuose du violoncelle » de Bologne, vient à Rome en 1711, et publie en 1717 un recueil de Sonates pour violoncelle et clavecin op 1, sous le parrainage de Corelli. Cette suite de sonates est constituée pour chacune de mouvements lents, ouvertures à allure majestueuse, et de mouvements plus rapides issus des danses de suites pour instruments. L’ensemble constitue une succession des tonalités, (sauf deux répétitions) et la tonalité acquiert ici une valeur structurelle. L’écriture requiert une technique proche de la viole de gambe, souligne Andrea Fossa, une écriture qui intègre de riches fioritures. Le compositeur indique à plusieurs reprises sur la partition « à la française » pour l’indication de mouvements, un caractère dans l’air du temps ou l’incitation à une exécution avec élégance et modération ? Le violoncelle d’Andrea Fossa a une voix chaleureuse, joué avec grâce et sensibilité.

Antonio Canova, Paulina Bonaparte enVénus, 1804/08, Rome, Galerie Borghèse

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Carpe Diem, 16285 [2011]

http://www.qobuz.com/album/parrilla-more-hispano-glosas/4032324162856?qref=sre_1_2  [livret sur le site]

Vicente Parrilla et son ensemble More Hispano reviennent avec un second album chez Carpe Diem. Ils explorent l’art musical du 17è siècle de l’ornementation, de la diminution et de l’improvisation. Le jeu de flûte inventif et virtuose de Parilla se coule à merveille dans ce style de musique, et fait de cet album une expérience musicale passionnante.

Musicien étrusque

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Atma, ACD2 2595 [2009]

Né en Silésie, Johann Gottlieb Janitsch a été au service de Frédéric le Grand de Prusse à partir de 1736 jusqu’à sa mort en 1763. Parmi la pléiade de musiciens employés par Frédéric le Grand, Johann Gottlieb Janitsch (1708-1763), compositeur et contravioloniste dans l’orchestre royal de la cour de Prusse, fut l’un des plus actifs, et a été au service de ce roi de 1736 jusqu’à sa mort en 1763. Parmi les oeuvres qui lui survivent figurent les 27 sonates en quatuor, dont le genre subtil et complexe permet au compositeur d’affirmer sa totale maîtrise du contrepoint. Janitsch a travaillé auprès de nombreux instrumentistes-compositeurs tels que Johann Joachim Quantz et Carl Philipp Emanuel Bach qui formaient, ce qu’on appelle aujourd’hui l’école de Berlin.

Notturna se consacre à l’interprétation de la musique ancienne écrite pour des instruments à vent. Les membres de l’ensemble sont tous des interprètes confirmés qui se spécialisent dans l’interprétation historique des musiques des XVIIIe et XIXe siècles. Tablant sur la transparence et l’expressivité des instruments à vent anciens, Notturna offre des lectures uniques d’un répertoire captivant, particulièrement celui du compositeur berlinois Johann Gottlieb Janitsch, qu’il cherche à faire mieux connaître, et ce, en collaboration avec l’étiquette ATMA Classique et la maison d’édition écossaise Prima la musica! (Arbroath, Écosse).

Adolph von Menzel, Concert de flûte de Frédéric II à Sanssouci,1852

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Suggestions d’écoute

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Mare Nostrum, dir. Andrea de Carlo

http://www.rsr.ch/#/espace-2/programmes/l-heure-musicale/

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http://www.andreadecarlo.it/

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Accademia del Piacere, dir. Fahmi Alqhai

Ensemble andalou entendu récemment à Continuo

http://www.rtve.es/alacarta/videos/los-conciertos-de-la-2/conciertos-2-cndm-accademia-del-piacere-1-parte/1253350/

http://www.rtve.es/alacarta/videos/los-conciertos-de-la-2/conciertos-2-cndm-accademia-del-piacere-2/1259350/

http://www.youtube.com/watch?v=dYJbYge6sNI

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Commentaire de Thérèse Bécue.

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Contact

continuo.ckrl@gmail.com

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