*
Gaudenzio Ferrari
1475/80 – 1546
Les Anges musiciens
*
Emission du dimanche 17 février 2013
*
-
Harmonia Mundi, HMC 901727, 2001
Missa a 24, Annibale Padovano
Un ensemble à quatre voix, avec à la voix de ténor le cornet à bouquin fait entendre la Messe dans une polyphonie aux lignes épurées et aux harmonies qui sonnent, avec une ampleur ouverte par le relief qu’offre l’instrument à vent, polyphonie animée d’une forte vitalité avec ses couleurs pleines.
Les diverses parties réalisent un espace sonore dans lequel la prière musicale chantée monte vers la lumière dans l’église, entre tribunes et coupoles, entre les trois groupes de chanteurs et les instruments à vent.
***
Ricercar, RIC 333, 2013
Salve Regina Misericordie, Enguerandus Juvenis
Les instruments autour de la viola d’arco, aux timbres dont on entend le grain, jouent avec une densité d’expression une polyphonie aux phrases courtes et chantantes. Une réflexion musicale se fait entendre au plus près du timbre, dans une écriture dense et palpitante.
Parfois une telle écoute évoque une parenté avec les ragas de l’Inde, dans un développement infini qui ne cesse de chanter, dans un temps qui se fait musique.
*
-
-
Atma, ACD2 2352, 2005
Air, lentement, de la Cantate l’Hyver, Joseph Bodin de Boismortier
Au-dessus d’un ensemble d’instruments, la voix chante un air de facture française, entre courbes et vibrations souples. Le dialogue se partage entre voix et lignes instrumentales, et l’émotion musicale s’adjoint au texte et à l’évocation poétique dont la métaphore aurait signification politique, en plein XVIIIè siècle.
*
***
-
- ***
-
Brilliant Classics, 94478, 2012
Canzon a 4, Giovanni Battista Buonamente
Sonata non sopra Quelle e quel loco 1626
Les instruments pétillants jouent sur un rythme de danse un jeu polyphonique sur un motif aux notes répétées, avec une certaine bonhomie, une gaîté du jeu.
Sur l’air de “la jeune fillette”, que l’on retrouve durant deux ou trois siècles en divers lieux, en divers aspects, une polyphonie pleine de finesse est ici interprétée avec allant et couleurs. Puis une douceur aux harmonies délicates émane des moments suivants.
- *
-
Harmonia Mundi, HMC 902034, 2010
Wie liegt die Stadt so wüsste, Matthias Weckmann
L’art de Matthias Weckmann est un art de la mélodie qui porte toujours à l’émotion, par sa présence et l’expression d’une sensibilité empreinte de sincérité. Et si le mot a une signification, il se fait aussi musique sur le dessin de la mélodie. L’interprétation entre voix et instruments fait la part au silence, à la respiration, essentielles à la véracité du moment musical.
***
-
-
Dorian, DOR-93189, 1999
Aria sexta Sebaldina, Johann Pachelbel
En toute sérénité, l’orgue se fait chant, d’abord sur jeu de bourdon, puis le chant se multiplie en diverses variations sur des jeux de mixtures, et le toucher articulé de l’interprète jouant avec “le vent” donne vie à chaque instant pour une grande félicité. En toute simplicité, tout chante, chant inhérent à la musique de Johann Pachelbel.
*
-
***
-
-
Coviello, COV 20907, 2009
Salve Rex noster, Michaël Praetorius
Dans la mouvance des instruments à vent avec la variété des timbres et des matières, que l’on goûte beaucoup dans cette interprétation, le timbre si spécifique de la voix de Dominique Visse clame le texte latin de ce choral de Praetorius : une musique profonde pleine de saveurs, avec ses tournures qui fusent et qui font sonner les multiples dimensions d’un tel espace sonore.
Gagliarda La Battaglia, Samuel Scheidt
Le motif en notes répétées est repris dans la Battaglia, comme dans la tradition anglaise et des Pays-Bas, et on peut apprécier la diversité dans le jeu des sonorités des instruments à vent variant les compositions de timbres, pour un bouquet d’artifices.
*
- ***
-
Stradivarius, STR 33883, 2010
L’inverno RV 297, Antonio Vivaldi
L’hiver de Vivaldi prend des couleurs plus vives et plus profondes dans cette interprétation qui joue avec les détails et les rythmes dans une grande clarté et une vivacité nerveuse qui épure la pièce familière à tant d’oreilles pour le renouvellement de l’écoute d’une écriture virtuose.
***
Christophorus, CHR 77295, 2008
Potpourri, Jacques Cordier dit Bocan
Au sein des instruments à cordes pincées et frottées, une voix d’homme, puis le violon, et le luth chacun leur tour déploient une mélodie élégante, un récit orné aux inflexions appuyées et aux courbes charmantes et pleines d’agréments.
*
***
Ricercar, RIC 300, 2009
Ti lascio anima mia, sopra l’aria di Ruggieri, Girolamo Frescobaldi
La voix de soprano chante avec expressivité la mélodie du madrigal, animée de sentiments et d’émotions touchants, pour une expression dramatique raffinée, accompagnée au luth dans des harmonies colorées et singulières.
*
Gianlorenzo Bernini
Il Ratto di Proserpina
*
http://player.qobuz.com/#!/album/5400439003002
***
-
Alpha, 534, 2013
Consellor’s Mc Donaugh Lamentation, Tradition irlandaise
The rag set by a gentleman
On the cold ground
La tradition irlandaise propose aux instruments joués par les Witches des mélodies chantantes entre courbes et intervalles, en dialogue avec les lignes de la basse, qui dessinent traits et accords brisés, dans une diversité des timbres de la flûte, de la harpe. Il est raconté un paysage sonore qui s’offre avec ses couleurs franches et son dessin.
*