Luis Rego à Paris, le 4 février

luis-rego-le-4-fev.jpgLuis Rego à Paris, le 4 février

J’étais allé faire des photos de « La Célestine », au « Vingtième Théatre » pour Eloïse, une amie qui y joue. C’est là que j’ai rencontré le fameux Luis… quel honneur ! Le procureur des flagrants délires était là, devant moi !
Aujourd’hui, on parle beaucoup de la maladie d’Alzheimer, rassurez-vous, rien à voir avec Luis, il connait très bien son texte. Mais il faut que je vous raconte.
J’habite à Paris dans un appartement que je loue à une vielle dame que j’aime beaucoup, nos échanges ne se limitent pas au règlement mensuel.
L’autre jour, je l’invite à la maison prendre une tasse de thé. Après qu’elle m’a montré les photos de ses adorables petits enfants, moi, je lui montre celles de Luis. Elle croit que c’est mon père. Si je disais ça à Mounette ! Mais non, c’est Luis Rego, lui dis-je. Elle me regarde, surprise, persuadée qu’il était mort depuis longtemps. C’est vrai qu’il a changé me dit-elle. Il chante encore ?
Oui, mais il joue en ce moment au théâtre, dans « La Célestine », je lui réponds.
Et là elle me dit : « Je l’ai adoré dans Le chanteur de Mexico ». Je comprends alors qu’elle se méprend avec Luis Mariano. Si Mounette entendait ça. Je lui explique qui est qui, l’un, le ténor basque espagnol, le « prince de l’opérette », décédé en effet il y a plus de trente ans, et l’autre le chanteur acteur portugais, « Les Charlots », « Le Tribunal des flagrants délires » et tout et tout et qu’il est bien vivant. Elle comprend sa méprise, en rit même (c’est qui Henri ?) et nous papotons d’autres choses.
Au moment de partir, après avoir descendu quelques théières, sur le pas de la porte elle me chante : « On oublie tout, sous le beau ciel de Mexico, on devient fou, au son des rythmes tropicaux… »
puis me dit : « quand même, je trouve qu’il a drôlement changé ! »
Je ne l’ai pas détrompée, mais j’ai pensé que j’aurais dû, plus que de longues explications, lui faire écouter
« Paulette la reine des paupiettes ».

3 commentaires

  • Très belle photo d’un Luis Rego apaisé. Très jolie histoire aussi, à la Klappich (orthographe indécise) qui pourrait s’intituler : »Chacun cherche son Luis ».

  • Très jolie histoire, et c’est tant mieux que cette charmante vielle dame reste sur ses souvenirs dans une confusion qui n’en est que….charmante !
    J’ai aussi croisé il y a quelques années, Louis Régo avec une très jeune fille ( sa fille ou sa petite fille ) à la FNAC forum, et si je l’ai reconnu , j’ai trouvé qu’il avait vieillit, nous avons échangé un regard, et soudain, je me suis dit que s’il m’avait connu à l’époque du « tribunal des flagrants délires » il me trouverait certainement vieillit aussi : dérision, dérision, le temps passe pour tout le monde, mais peut-être pas à la même vitesse ! Tout cela pour vous dire que cette photo magnifique dans sa simplicité reflète une grande sérennité chez cet homme un peu trop oublié, dont la verve et l’humour restent à jamais marquée dans nos coeurs : merci.

  • J’aurais aimé voir le chat de la mère Michel étranglé mais bon …..
    Sinon merci pour la pub mister Djib !
    Kiss from Vénus Eloïse Labro alias L.O