Hommage à Joel Dever, la moitié du duo Battant, qui s’est donné la mort la semaine dernière à l’âge de 25 ans. Chloé Raunet, sa partenaire, maintient le concert du 7 octobre au Nuits Zébrées à Tours, ainsi qu’à Paris le 13 octobre à la Gaité Lyrique. Vive Joel Dever.
Il est tellement difficile d’appréhender la mort par suicide. Pourtant, j’ai lu que l’on mourait plus fréquemment par suicide que par accident de la route. C’est vrai que si je pense à mon entourage, il y a plus de défunts suicidés qu’accidentés. Joel, à vingt-cinq ans, n’était plus un enfant, mais je vous recommande un livre sorti tout récemment « Quand un enfant se donne la mort » de Boris Cyrulnik, aux Editions Odile Jacob. On peut y trouver d’excellentes pistes pour tenter de comprendre ce drame. Pour ma part, j’y ai compris pourquoi mon neveu Judicaël ne s’est pas suicidé, avec son 17,64 sur 20 à l’examen inter-école de CM2 quand il apprit qu’Augustine lui raflait la deuxième place avec 17,89. Déjà, les notes ne sont pas le reflet de l’intelligence, mais le miroir de la stabilité affective. Par ailleurs, tenant compte que notre société valorise plus l’excellence des résultats scolaires que la force et le courage physique, la testostérone de mon neveu (ses hormones de la hardiesse et du mouvement) n’ont rien pu faire contre la docilité d’Augustine. Ceci étant dit, l’exemple de mon neveu n’est peut-être pas le meilleur pour répondre aux questions que nous inspire quelqu’un qui se donne la mort.
