L’Adami “Agence générale pour l’administration des droits des acteurs et musiciens interprètes” a été créée en 1955. Elle gère et redistribue individuellement aux artistes-interprètes solistes, l’argent collecté à l’occasion de la diffusion de leurs prestations enregistrées ou au titre de la taxe sur la copie privée. Si vous ne comprenez pas grand chose à ces subtilités, elle fait partie des sociétés de perception de distribution aux artistes auteurs et producteurs. La SPEDIDAM par exemple s’attache à redistribuer leur part aux musiciens “du rang” (non solistes, non vedettes), la SCPP et la SPPF font de même au bénéfice des producteurs des enregistrements, et la SACEM verse leur part aux auteurs.
Et, de cette Adami-là, Bruno Boutleux est le directeur général gérant. Enfin un sage chez les rouges ? Et bien, à considérer son parcours, on se dit que l’Adami a changé en bien. D’abord enseignant, Bruno a fait de la radio, collaboré aux TransMusicales, a été lui-même entrepreneur de spectacles, puis a rejoint le Centre d’information du rock et des variétés fondé par Bruno Lion (voir la Tête de l’Art qui lui a été consacrée) pour diriger le Fair (Fonds d’action et d’initiative pour le rock), un des dispositifs mis en place dans le cadre du « plan rock » de Jack Lang. Sous sa direction, le CIR est devenu l’irremplaçable l’Irma (centre d’Information et ressource pour les musiques actuelles) en 1993, réunissant les centres d’information des musiques traditionnelles, du jazz et du rock en une seule structure. Si vous avez besoin de quelque information professionnelle sur la musique, on vous recommande de visiter le site de l’Irma !
En 1995, il est nommé directeur du FCM (Fonds pour la création musicale), organisme financé par les sociétés civiles du monde de la musique sur les fonds issus de la copie privée et de la rémunération équitable. La vocation du FCM est de réunir l’ensemble de la filière musicale afin d’apporter un soutien financier à la création, la diffusion et la formation dans le monde de la musique. Et en 2002, Bruno Boutleux devient directeur général des très vieilles Jeunesses musicales de France qu’il contribue à rajeunir ! Depuis Bruno s’est occupé des rencontres d’Astaffort, fondées par Francis Cabrel, il a créé et présidé Ila, pépinière de développement d’entreprises musicales indépendantes basé dans le 18e arrondissement à Paris. Et il télécharge régulièrement sur Qobuz – raison pour laquelle, on l’aime encore plus !