A Paris, la rue des Lombards est unique. Unique comme l’est le Baiser Salé, petit club mythique où de nombreux jazzmen ont fait leurs armes. Et si sans Baiser Salé point de rue des Lombards, sans Maria Rodriguez, point de Baiser Salé ! C’est à Vigo, en 1950 que la maitresse des lieux voit le jour. L’Espagne vit alors de rudes heures et sa famille s’envole pour la France. Son père ne retournera en Galice qu’en 1977. A Paris où elle décide de rester, Maria obtient un CAP d’employée de bureau, rêve d’être danseuse et – militant communiste active – pousse la chansonnette, à la Fête de l’Huma et ailleurs. Elle est enrôlée dans l’orchestre de bal de Peter Dean ! Le point de départ original d’une carrière liée à la musique. Sa love story avec le Baiser Salé qui débute à l’automne 1983, sera elle aussi un bien joli hasard qu’elle racontera en 2005 à Télérama Sortir. « Le groupe brésiliens Les Etoiles se produisaient un soir au Baiser Salé. C’était le bordel ! J’ai donné un coup de main, et je n’en suis jamais repartie ». Quelques mois plus tard, Patrick Gibson, alors à la tête de ce club, établit avec Maria une programmation aux saveurs latinos… Depuis, tout le monde sait bien que le Baiser Salé est une scène unique au monde. Un lieu chaleureux où se croise jazz et salsa, fusion et musique caribéennes, Afrique et Amérique du Sud… Un lieu où professionnels mais aussi amateurs peuvent se retrouver dans une convivialité sincère. Merci qui ?
Le site du Baiser Salé
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