Jean-François Pontefract

Jean-François Pontefract

Ingénieur du son mais aussi restaurateur, Jean-François Pontefract est une vie en musique à lui tout seul.

Une vie musicale qui commença par un stage au GRM en 1971 (avec Pierre Schaeffer et François Bayle !) et se poursuivra comme disquaire à Montparnasse, chez Phonogram dans les habits du technicien à la gravure-transcription, au sein de la maison Harmonia Mundi durant les années 80 et 90 (le mythique Music For A While d’Alfred Deller, c’est lui !) ou bien encore dans les archives sans fin et sans fond de l’INA…

Après des études de philosophie, la passion de Jean-François Pontefract pour la musique l’emporte et, au sortir d’une expérience dans l’enseignement en 1968, il s’inscrit donc à ce stage du GRM (Groupe de Recherches Musicales de l’ORTF) en 1971 après avoir « liquidé » son service militaire un an plus tôt. Pour payer cet apprentissage, Pontefract se retrouve derrière un comptoir de magasin de « disques & musique » à Montparnasse. Après une année de bons et loyaux services, il est licencié.

En 1972, il entre chez Phonogram comme technicien à la gravure-transcription avec Guy Laporte ci devant ingénieur du son pour Erato et Philips (il a à son palmarès quelques enregistrements des Percussions de Strasbourg en « Prospective XXIe Siècle »).
Sa connaissance du répertoire classique et contemporain a fait merveille et il se retrouve vite « spécialiste » dans l’écoute contrôle des bandes avant gravure de sociétés importantes telles Erato, CBS, RCA, Calliope, Harmonia-Mundi, Philips et INA GRM. Là, il retrouve ses anciens maîtres de stage comme François Bayle, Bernard Parmeggiani, Pierre Henry, etc. Jean-François Pontefract a appris la prise de son sur le terrain en assistant à des enregistrements faits par Youri Kisselhoff à Notre Dame du Liban à Paris et Pierre Lavoix à Lisbonne. « J’ai failli être embauché par Erato, mais l’arrivée d’une stagiaire, Yolanta Skura, a empêché cette opportunité ! »

En 1978, Bernard Coutaz prend contact avec lui pour succéder à Alberto Paulin qui devait rejoindre son pays, l’Argentine. De 1979 à 1989, il devient ainsi l’ingénieur du son d’Harmonia Mundi enregistrant toutes les productions importantes de cette société.

Après la fermeture du studio d’Harmonia Mundi, Pontefract travaille à l’INA pour occuper le poste de restaurateur des documents sonores de cet institut, et développer, en collaboration avec Renaud Machard, les collections fondées sur les archives musicales de la radiodiffusion française (INA Mémoire-vive entre autre) en assurant le suivi et le contrôle qualité.
Parallèlement, il continue à enregistrer des concerts pour archivage à Royaumont, au Festival de Saintes et dans de petits festivals locaux, mais aussi quelques disques pour des producteurs indépendants tels Bussotti et Cage pour Mode Records, des prestations pour son ami Blanvillain et son label Quantum, et enfin la collection Inactuelles éditée par les éditions Tschann.

Aujourd’hui, à la retraite, Jean-François Pontefract a co-initié une société, Jean-François Production consacrée à la mise en valeur des orgues restaurés par Jean-François Muno, et dont le premier album est consacré à William Byrd.


La rencontre-podcast de Jean-François Pontefract par Marc Zisman

Photo : © Jean-Baptiste Millot / www.qobuz.com – Reproduction interdite.

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