Il est l’un des pensionnaires essentiels de la maison arlésienne depuis plus de vingt ans. Musicologue de formation (agrégation de musique et prix d’histoire de la musique dans la classe d’Yves Gérard au CNSM de Paris tout de même !) mais inconditionnellement attaché au beau son, à l’enregistrement en général et à l’objet disque en particulier, Christian Girardin a rejoint harmonia mundi en 1991.
Parallèlement à la passion de ses vingt ans pour Mahler (DEA obtenu aux côtés d’Henry-Louis de La Grange sur le sujet ô combien capital de la variante selon Adorno dans la 4e symphonie !), deux ans dans l’Education Nationale lui auront suffi pour comprendre que sa soif de pédagogie et de transmission de la passion musicale ne passait pas pour lui par la confrontation avec ces chères têtes blondes, mais par une réflexion nettement plus généraliste sur les différents médias qu’il a explorés depuis plus de vingt ans dans l’univers de la production classique et jazz : le disque, l’association du livre et du disque avec la collection Passerelles, le CD-Rom et le DVD interactif !
Revenu au bercail harmonia mundi dès 2004 après avoir fait un petit tour de l’interactivité musicale chez Lorcom, près de Nîmes, Christian Girardin se voit confier, début 2011, la direction de la production de l’ensemble des labels de la maison arlésienne : au noyau dur constitué par la production classique s’ajoutent Le Chant du Monde, World Village et Jazz Village.
Un passionné qui suit de prêt les révolutions technologiques actuelles et qui ne cesse de répéter qu’il « faut que les producteurs phonographiques retrouvent leurs statuts de sages-femmes : permettre aux musiciens d’accoucher de leurs projets artistiques en exploitant l’ensemble des possibilités qui s’offrent à eux, et leur garantir la pérennité d’un modèle économique qui, en 2013, reste à inventer ».
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